L'affrontement

Il attend.

Dans l'odeur de l'arène, dans l'odeur du sang et du fer. Il attend que s'ouvre la lourde grille de fer et que sonne la trompe de cuivre. Il n'a pas peur, simplement il attend qu'elle s'ouvre. Il n'a pas vraiment hâte, il attend, c'est tout.

La grille s'ouvre enfin au son du cuivre et il avance, lame en main.

C’est un estre de grande taille qui l’attend, portant une armure semblable au soleil tant elle est brillante. Son heaume, une gueule de lion, laisse voir briller ses yeux entre les crocs.

Le Lion s'avance, conquérant, lance en avant vers le centre de l'arène. Lui ne bouge pas. Le Lion s'arrête, le regarde, et sourit sous son heaume. Lui reste immobile.

Le Lion pense avoir gagner alors il se met à courir, lance en avant, là où se trouve l'autre. Qui reste et attend.

Le Lion arrive sur lui. Il bouge enfin, pas beaucoup, assez vite en tout cas pour que sa lame s'enfonce sans bruit entre les plaques de l'armure du Lion.

Un silence.

Où seul s'entend le bruit du sang qui tombe sur le sable, bannière rouge sur blanc, comme le soleil au matin. La foule rugit. Il a gagné et ça n'a duré que quelques instants. Ce n'était pas amusant pour lui, c'était trop facile.